Né en 1969 à Kortrijk, en Belgique, Stephan Vanfleteren est connu du grand public pour ses portraits puissants en noir et blanc.
Il débute en tant que photographe de guerre, au cœur des années 90, une expérience bouleversante et stimulante qui affute son regard sur le monde. Il décide par la suite, de se consacrer à photographier les villes, les rues et les invisibles. Ces êtres évanouis dans la masse que personne ne regarde.
Par ses portraits, Stephan Vanfleteren pénètre la matiere humaine, pour sortir de l’ombre et faire exister au jour les gens ordinaires.
S’approchant au plus près des sujets, il révèle leurs âmes et dévoile à la lumière, leurs histoires.
Stephan Vanfleteren est lauréat de nombreux prix dont le World Press Photo Award à quatre reprises. Il a exposé dans de grands musées en Europe et au Japon. Il vient de terminer cette année une rétrospective au Fomu de Anvers.
Il a aussi photographié un grand nombre de célébrités et publié ses portraits dans le presse: Le Monde (Fr) Paris Match (Fr), De Standaard {B), De Volkskrant (Nl) et plusieurs autres éditions internationales.
« Surf Tribe » du photographe Stephan Vanfleteren est une promenade sur les rivages du surf au travers des visages qui l’incarnent et le célèbrent. Légendes et anonymes, jeunes et anciens, tous vivent dans leurs chairs la bagarre du déferlement océan.
Des portraits fixes, majestueux, en noir et blanc, où chaque regard porte les vagues affrontées et les attentes longues, où le bonheur glisse sur les peaux brûlés, où les cicatrices expriment les risques et respirent le sel.
Le vent souffle sur ces visages en apparence statiques d’où irradie une humble sérénité. Mais tout bouge.
Stephan Vanfleteren couronne le surf et jamais ne montre les vagues et les sables. Pourtant, partout l’océan se devine, le bleu se profile, l’écume se dessine.
La force des portraits tient à cet équilibre entre le danger et le calme, entre l’appel des vagues et le littoral.
Sophie Geoffrion, philosophe praticienne.